Prêt travaux : quelles dépenses peuvent être prises en charge ?
Remettre aux normes son installation électrique, moderniser sa cuisine, transformer un grenier en chambre ou refaire entièrement une salle de bains : lorsqu’un projet de rénovation prend forme, la question du financement s’invite rapidement. Le prêt travaux, accessible aux particuliers, se présente comme une solution souple pour couvrir une large palette de dépenses liées à l’amélioration d’un logement. Mais encore faut-il savoir précisément ce qu’il est possible de faire. Sans plus tarder, voyons ensemble quelles dépenses peuvent être prises en charge par le prêt travaux.
Sommaire
Qu’est-ce qu’un prêt travaux ?
Le prêt travaux relève de la catégorie des crédits à la consommation : il peut être sollicité aussi bien par les propriétaires que par les locataires, à condition que ces derniers disposent de l’accord de leur bailleur. Il concerne aussi bien les résidences principales que secondaires.
Le montant emprunté ne peut excéder 75 000 euros et la durée de remboursement est limitée à 15 ans. Si le montant dépasse ce plafond, le financement entre alors dans la catégorie des crédits immobiliers, dont la durée peut aller jusqu’à 25 ans.
Aucun apport n’est requis, ce qui en fait une solution accessible à de nombreux ménages. Dès les premières étapes, l’utilisation d’un simulateur de prêt travaux permet d’estimer le montant empruntable, la durée de remboursement et le coût total du crédit selon le projet envisagé.
Avant la mise en place effective du crédit, l’établissement prêteur doit remettre une offre complète, précisant notamment le montant du prêt, le taux d’intérêt appliqué, les échéances prévues ou encore les conditions de remboursement anticipé. L’emprunteur dispose ensuite de 14 jours pour se rétracter s’il change d’avis.
En cas de remboursement anticipé, aucun frais n’est dû si le montant restant est inférieur à 10 000 euros. Au-delà, les indemnités sont plafonnées à 0,5 % si la fin du crédit est prévue dans l’année, et à 1 % sinon.
Le prêt peut être souscrit sous deux formes et lorsqu’il est non affecté, les fonds sont versés sans justificatif, laissant à l’emprunteur la liberté de les utiliser à sa convenance.
En revanche, dans sa version affectée, le crédit est strictement lié à un projet précis, et l’établissement bancaire peut exiger des devis ou factures.
Les équipements éligibles au financement
Le prêt travaux permet de couvrir un large éventail d’achats liés à l’aménagement ou à la rénovation du logement. Il peut financer notamment :
- Les équipements électroménagers encastrables ou fixes (plaques de cuisson, fours, hottes)
- Les systèmes de chauffage performants (chaudières à condensation, pompes à chaleur, radiateurs à inertie)
- Les matériaux de construction (parpaings, tuiles, panneaux isolants, etc.)
- L’outillage indispensable à la réalisation des travaux
- Le coût de la main-d’œuvre lorsqu’un professionnel est mandaté pour réaliser les prestations
Ces dépenses sont finançables que les travaux soient réalisés par l’emprunteur lui-même ou par une entreprise.
Les travaux éligibles au financement
Le crédit travaux est mobilisable pour de nombreuses opérations, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du logement :
- Rénovation de toiture ou consolidation de la charpente
- Isolation thermique ou acoustique
- Pose de fenêtres à double vitrage ou installation de volets roulants
- Aménagement de combles, rénovation de salle de bains ou mise aux normes électriques
- Construction d’une véranda, d’un garage ou d’une terrasse
- Réalisation de travaux de jardinage paysager ou de terrassement
- Installation d’une piscine ou d’un système d’arrosage intégré
Le financement peut ainsi s’adapter à des travaux de structure comme à de simples améliorations de confort.
Associer un prêt travaux à un crédit immobilier
Il est possible d’adosser un prêt travaux à un prêt immobilier en cours ou nouvellement souscrit, à condition que l’ensemble reste compatible avec la capacité d’endettement de l’emprunteur. Cela fonctionne aussi dans le sens inverse, puisqu’il est possible de faire un prêt immobilier avec un crédit en cours.
Le taux d’effort ne doit pas dépasser 35 % des revenus nets mensuels, même si les établissements privilégient en pratique une limite de 33 % pour laisser une marge de manœuvre.
Lorsque les travaux sont de faible ampleur, le prêt travaux peut être rattaché au crédit immobilier tout en conservant un statut non affecté.
Dans ce cas, les fonds sont versés directement sur le compte de l’emprunteur, qui peut les utiliser librement pour acheter des matériaux, de l’équipement ou rémunérer des artisans.
Si le crédit est affecté, la banque peut se charger de verser les fonds directement à l’entreprise en charge des travaux, à réception des justificatifs.
Enfin, une autre solution consiste à intégrer le montant des travaux au capital du prêt immobilier. Cette option permet de bénéficier d’un taux unique avantageux et d’une durée de remboursement étendue.
Elle suppose en revanche de fournir des devis au moment du montage du dossier et d’avoir recours à des professionnels, car la banque règlera elle-même les entreprises sélectionnées.